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G. TRADITIONNELS DES SIGNES

Signes du zodiaque

Symboles et  mythes 

Les anges du zodiaque

 

 

 

 

L'ASTROLOGIE EN MÉSOPOTAMIE

En observant Sirius se lever, les Égyptiens prédisaient la venue des crues du Nil.

Dès que Sirius se levait dans le ciel, ils savaient que ce cycle annuel recommençait. De l'Égypte, Sirius n'est visible dans le ciel qu'une partie de l'année. Ils savaient que l'apparition de Sirius dans le ciel coïncidait avec la saison des crues du Nil. Même s'ils étaient à l'affût des événements célestes, les Égyptiens n'étaient pas d'éminents astrologues, comme on pourrait le penser.

L'astrologie occidentale, telle que nous la connaissons de nos jours, a débuté vers 2000 av. J.-C., en Mésopotamie, dans l'actuel Irak. Il est possible qu'elle ait débuté bien avant, mais les premiers documents mentionnant l'astrologie, retrouvés dans les fouilles archéologiques, datent de cette époque. A Babylone, les savants mésopotamiens observaient le ciel. En chaque aspect planétaire, ils voyaient une joute entre les dieux. Et comme ce qui est en haut se passe en bas, ils cherchaient toujours une incidence de synchronicité. A cette époque, la mythologie et l'astrologie se confondaient complètement. Les planètes étaient des dieux.

L'astrologie était au service de l'État. Les plus anciens témoignages écrits retrouvés parlant d'astrologie datent de 1700 av. J.-C.

Les astrologues faisaient leurs rapports au roi. Les centres astrologiques formaient un réseau impérial. Les rapports écrits étaient surtout un travail collectif. La bibliothèque de Ninive était spécialement orientée vers les besoins des astrologues du roi.

Maintenant, il nous manque bien des documents pour raconter ces histoires. Il n'y avait aucune forme d'astrologie populaire recensée. Les tablettes d'argile cunéiformes sont uniquement des documents officiels, destinés à l'usage du roi. Ces informations circulaient aussi sur des tablettes de cire ou sur papyrus, mais ces supports sont fragiles, résistant peu à l'usure du temps.

De nombreux documents furent détruits lors de l'invasion par les Perses en 538 av. J.-C. De plus, le niveau des eaux est monté au cours des siècles dans cette région, détruisant les informations. Il ne nous reste pratiquement que des documents destinés à l'astrologie royale. L'astrologie était une religion ; les dieux de la mythologie étant les planètes. Les prêtres mésopotamiens conservaient jalousement leurs privilèges et ne laissaient pas leur savoir filtrer de leurs temples.

 

L'ASTROLOGIE CHEZ LES GRECS

Pythagore fut formé à l'astrologie au VIe. siècle av. J.-C. Il resta huit ans en Mésopotamie. L'astrologie mésopotamienne fit son apparition en Grèce. Pythagore changea toutefois l'approche fondamentale de l'astrologie. Il voulait que les hommes ne soient pas soumis au destin, alors qu'à Babylone, l'homme n'était rien d'autre qu'un jouet entre les mains des dieux.

La caste des prêtres mésopotamiens fut dissoute par les perses au VIe. siècle av. J.-C. L'astrologie ne fut plus une science fermée et elle put s'ouvrir au monde. Les Grecs allèrent s'instruire en Mésopotamie.

Un zodiaque indiquant les degrés est apparu vers 400 av. J.-C. Le premier thème astral individuel date de la même époque. Avant on dressait les cartes uniquement pour le roi et pour l'État.

Les grecs travaillaient, suite aux travaux de Pythagore, sur la rationalisation de l'astrologie. Un cycle calendaire de dix-neuf ans des éclipses fut créé par Méton en 432 av. J.-C. Euktemon construisit le premier zodiaque tropique régulier, basé sur les saisons. Le zodiaque de l'époque, qui se basait sur les constellations, fut moins utilisé. Les premiers thèmes individuels qui ont été retrouvés datent des environs de cette période.

Les grecs influencèrent les Mésopotamiens. Platon avait sa vision de l'astrologie. Ses contacts avec les astrologues de Babylone permirent de mélanger les idées entre une astrologie faite pour faire évoluer l'homme et une astrologie où l'homme est au service de dieux qui soumettent l'individu au destin.

En 331 av. J.-C., Alexandre le Grand envahit le Proche-Orient. Il réunit à Alexandrie les connaissances de cette époque. Les chercheurs purent alors travailler de façon plus scientifique. Le zodiaque avec ses degrés date de peu après cette période. Le calcul de l'Ascendant date de plus tard, au début de l'ère chrétienne. De nombreux astrologues grecs ont fait progresser l'astrologie entre 300 et jusqu'à la naissance du Christ. Kidinnu et Bérose furent honorés pour leurs travaux. Bérose fut un des premiers à établir une théorie sur les phases de la Lune. Les premières éphémérides célestes datent de 308 av. J.-C. Les tablettes découvertes notent non seulement les positions planétaires, mais aussi les faits politiques, le niveau des eaux, etc.

Les interprétations jugées valables (certaines sont encore valables de nos jours) furent dissociées de celles jugées non valables.

De nombreux Grecs travaillaient dans l'impressionnante bibliothèque d'Alexandrie, comme Euclide, Timocharis, Aristarque (qui avait déjà une théorie héliocentrique de l'univers) Apollinios et Hipparque (qui découvrit la précession des équinoxes).

 

L'ASTROLOGIE CHEZ LES ROMAINS

Dans la Rome antique, l'astrologie eut au début un rôle mineur. Ce n'est que lorsqu'il y eut un contact avec les Mésopotamiens que l'astrologie devint plus sophistiquée. Au début, on ne lisait que dans les entrailles des animaux. Les Romains nommaient les astrologues les Chaldéens, car ils étaient tous étrangers à Rome. Ce fût donc d'abord des esclaves qui enseignèrent l'astrologie à Rome.

Cicéron fit des études à Rhodes avec Nigidius Figulus, astrologue de renom qui introduisit la théorie néo-platonicienne à Rome. Posiodimus, qui fut le maître de Fugulus, enseigna l'astrologie à Rome et devint l'ami de Cicéron. Plus tard, ce dernier réfuta toute forme de divination, à cause de la rivalité entre Pompée et César, les prédictions faites à Pompée s'étant révélées fausses. Les politiciens romains étaient moins perméables à l'astrologie. Certains y avaient recours, comme Marc Antoine. Octave, le premier empereur romain, avait son signe de naissance gravé sur son sceau. A la fin du règne d'Auguste, Manilius écrivit son livre Astronomie dans lequel il rattacha certains éléments d'astrologie mondiale à certains éléments d'astrologie personnelle. Il usa aussi du système babylonien des dwads. Il définit même le signe de certains pays du monde connu d'alors.

Tous les empereurs romains du premier siècle de notre ère eurent recours à l'astrologie. Celle-ci devint populaire et cela obligea les astrologues à faire des progrès. Certains empereurs étudièrent cet art. Tibère nomma un astrologue de fonction à la cour. Les empereurs étaient cruels avec les astrologues. Si l'un d'eux ne se montrait pas à la hauteur, il était simplement tué.

Le pouvoir de certains astrologues était important. L'astrologue Babillus encourageait Néron à sa folie homicide. L'astrologie servait le pouvoir personnel et non la sagesse. Aucun astrologue romain ne fut l'égal des Grecs qui restaient les précurseurs en la matière.

Au IIe. siècle, Claude Ptolémée, vivant à Alexandrie, écrivit deux livres qui le rendirent célèbre : Almageste et Tétrabiblos. Il fut le premier à mettre de l'ordre dans l'astrologie et à la structurer clairement. Son approche était si limpide et si scientifique, que peu de gens osaient critiquer. Il codifia les quatre éléments.

Bien des éléments d'astrologie émis par Ptolémée sont encore d'actualité de nos jours. Les pays sont souvent mentionnés par les signes que Ptolémée avait suggérés, il y a 1800 ans.

La destruction de la bibliothèque d'Alexandrie peu après la mort de Ptolémée, marqua le déclin de l'astrologie. Les chrétiens, au IVe. siècle, achevèrent de détruire ce savoir antique.

 

L'ASTROLOGIE AU DÉBUT DU CHRISTIANISME

Au IVe. siècle, les chrétiens estimaient que la pratique de l'astrologie était à la limite d'un acte sacrilège. L'Occident était sur son déclin. Il n'y eut plus de grands penseurs en Occident. Les Perses devinrent les seuls à faire évoluer cet art. C'est en Orient que les Grecs continuèrent à améliorer l'astrologie. Au IIIe. siècle, le roi Shâpur Ier était un protecteur des philosophes, il encourageait la recherche. De nombreuses traductions des textes astrologiques eurent lieu à cette époque. Les Arabes étaient plus tolérants que les chrétiens ou les Romains. L'enseignement astrologique arriva à son apogée vers 750. En 777, la première école d'astrologie fut fondée à Bagdad. Albunasar dirigea cette école au milieu du IXe. siècle. Celle-ci était réputée pour ses traductions des anciens textes. C'est par l'Espagne que le travail des astrologues arabes se répandit en Europe. Les gens de Gaule et d'Italie allaient à Cordoue pour s'instruire auprès des Arabes. Les Arabes étaient intellectuellement bien en avance sur les Européens en cette fin du premier millénaire. Le travail des astrologues arabes était important. Cependant, peu d'œuvres d'astrologie arabe sont traduites de nos jours.

En Europe, certains documents furent préservés dans les monastères. Au IXe. siècle, l'astrologie refit son apparition en Europe.

 

L'ASTROLOGIE AU MOYEN ÂGE

Au IXe. siècle, Alcuin était l'astrologue de Charlemagne. L'astrologie était surtout mondiale et les astrologues ne s'intéressaient que peu aux individus.

L'astrologie aidait les rois dans leurs guerres. Pellitus et Bede le Vénérable sont les astrologues les plus réputés de cette période de l'histoire. Le clergé encouragea l'étude de l'astrologie. Il eut énormément d'astrologues à la fin du IXe. siècle. Les seigneurs étaient les seuls à employer les astrologues, ce qui poussa principalement l'étude de l'astrologie mondiale. Les astrologues devaient aider aux décisions politiques. Au XIe. siècle, les premiers textes européens furent produits. Un conflit s'instaura entre les astrologues et les gens d'Église. Ce désaccord idéologique, entre l'influence de Dieu et celle des astres, poussa l'astrologie à s'orienter davantage vers un côté collectif plutôt qu'individuel.

De nombreux astrologues suivirent, comme Thomas d'Aquin (1225-1274), Francis Bacon, Guillaume de Conches, etc. L'astrologie se répandait partout en Europe. Quelques astrologues étaient des conseillers militaires. En Italie, Guido Bonatti était la figure de proue de l'astrologie italienne. On enseignait l'astrologie à l'université. Le cardinal Pierre d'Ailly avait prédit en 1414 que 1789 serait une année de bouleversements !...

L'astrologie devint une commerce particulièrement lucratif, avec tous ses excès, au XIVe. siècle.

Les astrologues cherchaient des emplois dans les cours d'Europe. Certains devinrent des diplomates. Les événements astronomiques remarquables - comètes, éclipses et conjonctions - étaient la référence de base aux prévisions de l'astrologie mondiale.

L'imprimerie favorisa l'expansion de l'astrologie. On imprima le premier almanach astrologique en 1469. La Renaissance arrivait.

 

L'ASTROLOGIE À LA RENAISSANCE

Durant la Renaissance, les astrologues étaient politiquement présents. Par exemple, en 1500, Regiomontanus décida de la date où l'Université de Presbourg (Hongrie) devait être construite, par ses études astrologiques. Henri VII encouragea l'astrologie.

En Angleterre, Thomas Cromwell employa des astrologues comme ambassadeurs. Elisabeth  Iere tenta de restreindre les prédictions lugubres qui circulaient à l'époque, car cela avait un impact négatif sur les gens du peuple. C'est pourquoi on interdit les prédictions de Nostradamus en 1558 en Angleterre. Les transformations sociales de ce pays, à la mort de cette dernière, confirmaient l'implication politique des astrologues de cette époque.

Dans toute l'Europe, les astrologues régnaient dans les cours. Luc Gauric obtint son succès en prédisant à Alexandre Farnèse qu'il serait pape. Nostradamus était encore plus réputé. Les papes encourageaient les astrologues. Les médecins étaient astrologues.

Tycho Brae et Kepler ont apporté la rigueur scientifique dans le calcul, mettant de côté les tendances divinatoires plus obscures, plus mystiques, d'autres confrères comme Nostradamus ou John Dee.

Morin de Villefranche œuvrait aux affaires politiques, sous la protection d'Anne d'Autriche.

Luther et Calvin durcirent leurs positions contre l'importance que prenaient les astrologues. Les prises de position se multiplièrent contre l'astrologie à la fin du XVIIe. siècle.

Voltaire condamnait l'astrologie. Quelques Américains, comme Washington, Jefferson et Franklin auraient été astrologues. La date de la signature du traité de la déclaration d'indépendance aurait été arrangée astrologiquement.

 

L'HISTOIRE DE L'ASTROLOGIE DU DIX-HUITIÈME SIÈCLE À NOS JOURS

Depuis la découverte d'Uranus, en 1783, l'astrologie est tombée en désuétude dans l'arène politique. Le système astrologique centré sur les sept planètes visibles jusqu'à Saturne ne pourrait être exact, selon les critiques. Uranus (qui symbolise les bouleversements) obligea à tout revoir. On ignorait tout de la psychologie des profondeurs à ce moment. Les planètes transsaturniennes ont toutes un impact très important sur l'inconscient. Jung et Freud ont aidé à la découverte de nouveaux territoires, intérieurs cette fois. Jung était aussi un astrologue, bien que discret sur ce point.

Au XXe siècle, aussi étrange que cela puisse paraître, les nazis utilisaient l'astrologie à des fins mystiques. Les nazis étaient d'abord une secte, ce qui explique leur côté illuminé par une doctrine négative. L'holocauste fut la résultante la plus sombre de ce phénomène. Il voulaient l'avènement de la race arienne, point culminant de leur dogme pervers.

Au milieu de la Seconde Guerre mondiale, il y a eu des arrestations massives d'astrologues, suite à la fuite de dirigeants nazis, influencés par des astrologues. Le rôle des astrologues est parfois contradictoire au cours du IIIe. Reich. Qu'Hitler ait été mystique, cela ne fait aucun doute, mais le rôle de l'astrologie dans cette période particulièrement sombre de l'histoire est toutefois incohérente chez les nazis. Ceux-ci, bousculés entre un système totalitaire et un complexe de puissance particulièrement fort, arrangeaient l'idéologie au gré de leurs intérêts.

Les Anglais employaient aussi un astrologue, principalement pour savoir ce qu'un autre astrologue aurait pu dire à Hitler.

De nombreuses personnalités comme D. Rudhyard, A. Barbault, Liz Green, Paul Choisnard, la liste est longue, ont largement œuvré à la diffusion de l'astrologie au cours du XXe. siècle.

Il est rare de trouver des hommes politiques qui admettent utiliser l'astrologie de nos jours. Il y en a pourtant un certain nombre. R. Reagan, président des États-Unis, utilisait l'astrologie lors de certaines décisions. Certains pays, en Asie, l'utilisent pour garder le pouvoir. Pourtant dès 1980, il y eut un renouveau. Si par le passé, l'astrologie mondiale s'est séparée de l'astrologie individuelle, il est à noter que de nos jours, les deux courants ont tendance à se rejoindre.

L'apparition de l'informatique est également une des causes du succès grandissant et de la précision de l'astrologie de nos jours. Les calculs qui nécessitaient des jours de travail ne prennent guère plus d'une heure maintenant.

Un fait positif, l'astrologie est devenue, pour certains, une véritable philosophie de vie. Le courant (new age) pousse à entrevoir les cycles non plus comme une fatalité, mais comme quelque chose de naturel. L'hiver n'est pas une mauvaise chose, c'est une période plus difficile par rapport à l'idéal social désiré. Ainsi les cycles permettent d'équilibrer les choses, dans une dimension plus universelle. De ce point de vue, l'astrologie ne servirait qu'à mesurer les cycles, afin de permettre à l'homme de vivre en harmonie avec la synchronicité universelle.